en fond de scène un mur de miroirs
qui renvoit au public une image de groupe constitué
de part et d'autre de la scène
costumes accessoires
et des écrans de contrôle
que l'on a plus l'habitude de voir en coulisses
ou dans les postes de vigiles
les performers arrivent un à un
ils sont vêtus d'habits de tous les jours
avec une multitude de couleurs
ils les auraient imaginés habillés de gris et noir chics
le spectacle repose sur une série de vignettes
la première image restera la plus saisissante
actuelle
à jardin un troupeau de beauxbeaux avec leurs lunettes noires
à cour un troupeau de barbus
barbes caractéristiques du type intégriste
les deux troupeaux font bloc
ne se mélangent pas
ne se mélangent pas
le noir se fait
et le spectacle passe à autre chose
dommage
une série d'images sur une humanité invariablement
regroupée
pour le meilleur
ou le pire
et des quand même individus
s'opposant parfois au groupe
des couples qui se forment
la bande son parasitaire
charrie des sons comme une radio
connectée à une rue sans cesse bruyante
connectée à une rue sans cesse bruyante
d'où s'échappent des bribes de musiques lointaines
régulièrement
quelques accords de piano mécanique
une partition inachevée
forcément inachevée
une image aurait ravi François Truffaut
le spectacle regorge donc de vignettes
et a le bon goût de ne pas s'éterniser
et a le bon goût de ne pas s'éterniser
mais bon
it's only
do you like it
applaudissements très contrastés
les performers auraient dû revenir en lunettes noires
cela aurait dressé un miroir plus intéressant
les saluts
charrient des visages nécessairement anonymes
le spectacle ne continue t-il pas ?
les parvenus de la culture
n'en font-ils pas party