I am the wind - Jon Fosse - Patrice Chéreau - Théâtre de la Ville




à nouveau Richard Peduzzi fait merveille
le spectateur est cueilli lors de son entrée dans la salle
la scène a été surélevée et remonte jusqu'au rang E
le décor est ainsi surprenant tout en restant assez sobre
Patrice Chéreau offre avec le programme un résumé de la pièce
pour encourager à suivre les acteurs
l'affichage des sous-titres est néanmoins un modèle du genre
toujours dans l'angle de vision des acteurs
la scénographie réserve ses surprises
un bateau apparaissant soudain sous la houle
las
les acteurs laissent un goût un rien décevant
est-ce ce texte
ou cet anglais trop simple
dont on préférerait un français plus subtile
la confrontation ne tient pas toutes ses promesses
d'un côté un terrien au verbe haut et déclamatoire
face à la peur de se retrouver loin de ses ancrages
de l'autre un rêveur en face de ses angoisses
partagé entre une pesanteur anéantissante
et l'envol désiré
emporté par le vent
le spectacle comme le texte balance entre ces deux états
l'Autre écrase trop de pesanteur
l'Un amène certes la légèreté de l'être
le vent ne l'emporte pas aussi haut que désiré