48 morts dans un séisme au Guatemala
37000 morts en Syrie depuis 20 mois
100 naufragés morts au large du Bangladesh
3 blessés dans un attentat en Libye
1 blogueur mort en détention en Iran
un Russe abat 5 personnes à Moscou
après avoir dit sa haine de la société
les Tchétchènes étaient pour la paix
-
le Pakistan compte 100 millions d’habitants
l’Inde 1 milliard d’habitants
une guerre entre les deux pays
ne ferait jamais que 10 millions de
morts
et du dégraissage
face à une Humanité lancée vers une surpopulation inexorable
et 40 suicides ou tentatives de suicide
dans le réseau du Ministère des Finances
pour l'année écoulée
la SNCF
France Télécom
ce n'est pas l'Orange qui est pressée
ce sont bien les salariés
pour de la rentabilité à 2 chiffres
pour des dividendes dorés
une guerre ultralibérale
qui ne dit pas son nom
et derrière les faits d’hiver
qui vivait avec une compagne aimante
il venait d'avoir une petit fille adorable de 4 mois
croisée parfois
et qui ouvre cette fragilité
simplement être sur terre
entre espace et infini
une histoire pas commune pour 4 sous
une histoire
à écrire
la véritable histoire du monde
celles de ses individus
celles des êtres humains
la grande Histoire de l’AAArgent
il y aura toujours des subalternes pour l’écrire
pour la servir servile ment
que peut-on écrire d’un enfant qui vient de mourir
une enfance toujours en partance de rêves
de rêves qui n’arriveront jamais à maturité
stoppé net
et jamais partir
jamais décrocher la lune
parmi ces gouttes d’eau dans la pluie qui tombe
Barbara Bouley-Franchitti écrit sur cette sidération
intemporelle
le spectre d’un personnage sacrifié
le spectre d’un personnage sacrifié
et jette un pont vers ces tragédies grecques
celles d'Eschyle
comme pour montrer que rien ne change
les mains dégoulinent toujours de convoitise
le sang continue de couler
portent cette parole qui se fait oracle
du passé sans cesse renouvelé
les comédiennes passent d’un jeu de mise en scène à un autre
on joue
pour rien
pour ne pas pleurer
et peu à peu
une vraie gaité vous gagne
qu’il ne pourra pas changer le monde
autrement qu’en marchant au centre
toujours être le centre
sûr d’être soi même
sans plus aucun regard
sans plus aucune sidération
juste le petit plaisir d’écraser
celui qui se trouvera sur le chemin
tant pis pour l’inconnu
qui ne sera jamais qu’une statistique à abattre
toujours au centre
et tellement de soleil en plein midi dans la tête
que l’on ne pourrait plus se passer de lunettes noires
même par mauvais temps
the new fric is chic