aux Gremlins
vos parents ont demandé à Bobeau Luc Châtel
de raccourcir vos congès scolaires d'été
parce même vos parents
n'arrivent plus à vous supporter
une carte postale
pub d'un "spectacle" à venir en Avignon
en guise de carton d'invitation
une coupe de champagne
(1500 euros ?)
non merci
je préférerais savoir les comédiens payés
la salle Roland Topor
d'habitude petite sombre et surchauffée l'été
se révèle être un appartement
pas de tentures noires
des fenêtres ouvertes
la circulation de l'avenue et des Champs Elysées au lointain
des plantes vertes partout
y compris une plante grimpante sur des sièges du 1er rang
masquant la visibilité de spectateurs
ou à travers le prisme de la verdure
les spectateurs se rendent vite compte des places piège
un photographe lors de répétitions
un blondinet ressemblant comme un frère à Jean Seberg
il s'occupe des fleurs
photo
les spectateurs se sont installés
ils attendent
des rires hors champ à l'arrière du plateau
dialogues inaudibles hors champ
un appartement
les spectateurs en voisins
des voitures provenant de la rue
Valérie Dréville arrive lentement
sa gestuelle prend en compte la présence du public
le jeune éphèbe glabre revient
se dévêt et se lave nu à jardin
tandis qu'à cour
en bord de fenêtre
une femme fume
la lambada en sourdine hors champ
Valérie Dréville verbalise
très proche du public
mais assez bas
l'écoute est difficile
elle ne parle peut-être qu'à elle-même
son phrasé la laisse décidément dans une tragédie grecque
tu imagines
aller chez la boulangère de Mont Sot
et demander une baguette
avec la voix de Jean-Louis Barrault dans Don Rodrigue de Manacor
version 43
chiche
je vais me mettre à parler dans la vie de tous les jours
avec la scansion mètre hic
on va bien s'amuser
un acrobate grenouille intervient ?
et alors
une femme mange un gâteau
une blonde mord à pleines dents une tranche de pastèque
des entrées
des sorties
du feu
la Californie de Julien Clerc
c'est toujours ça de gagné
bon allez
on arrête là
non ça continue
heureusement
j'avais amené un Avant scène théatre
avec Yves-Noël Genod il faut toujours amener son manger
je lis un peu
en attendant
bon on arrête là
non ça continue
2 heures
beaucoup d'amis dans la salle
et des applaudissements qui restent juste polis
plus de trois semaines au o . ! ! ?
on va faire comme ça
rester sur un banc des Champs Elysées
le temps qu'on veut
pas besoin de subvention
pas besoin d'invit'
pas besoin de détaxe
encore moins de 100%
prendre tout
les accidents de la vie et du hasard
il nous arrivera bien
de réaliser le rêve du poète
à défaut de
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